Franck Montaugé

Sénateur du Gers

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Préserver la République et prendre date pour répondre démocratiquement aux difficultés du pays et de nombreux français

Publié le 20 avril 2022

Le sénateur Franck Montaugé signe avec son groupe la tribune de presse ci-après qui appelle à privilégier l’enjeu républicain pour le scrutin du second tour de l’élection présidentielle.

Le 24 avril, nous votons pour la République

L’enjeu du dimanche 24 avril prochain, c’est la République. Car c’est la République que la candidate du Rassemblement national veut abîmer en évoquant l’idée d’un débat sur le rétablissement de la peine de mort, en discriminant les étrangers et en remettant en cause le droit du sol qui existe depuis 1889 dans notre pays, en annonçant écarter le Parlement pour le cas où sa majorité ne lui conviendrait pas, en s’arrogeant le droit de décréter qui est journaliste ou qui ne l’est pas et en limitant l’ensemble des contre-pouvoirs. Le projet du Rassemblement national représente un danger pour nos libertés, pour la démocratie, pour notre héritage acquis depuis la Révolution française, pour le rayonnement de la patrie des droits de l’Homme. Dès lors, nous n’aurons aucune hésitation le 24 avril : nous voterons Emmanuel Macron. S’abstenir, mettre un bulletin blanc ou nul, c’est refuser de choisir la République.

Ce vote ne saurait être un vote de soutien au Président-candidat car nous ne cautionnons ni sa proposition pour les retraites, ni le démantèlement de l’Etat sournoisement mis en œuvre, ni sa vision sociale, ni ses manquements pour la souveraineté économique de notre pays, ni les renoncements écologiques de son quinquennat. Mais il est de notre responsabilité impérative de préserver la République et nous invitons les Françaises et les Français à faire de même, comme ils l’ont déjà fait par le passé.

Ce vote ne saurait non plus suffire pour durablement écarter le danger de l’extrême droite. Préserver la République, c’est œuvrer sans cesse pour ses fondements, c’est être utile pour nos concitoyens. C’est avec cet objectif que nous avons initié le référendum d’initiative partagée grâce auquel 1,2 million de Françaises et de Français ont pu empêcher la privatisation des aéroports de Paris qui aurait entamé la souveraineté de la France, que nous avons permis que les 12-15 ans ne se voient pas imposer le passe vaccinal qui les aurait privés de loisirs, d’activités sportives et culturelles. Nous avons été les premiers à proposer un minimum jeunesse pour les 18 – 25 ans ou encore dès 2017 à écrire une loi d’urgence pour réduire les déserts médicaux (conventionnement sélectif et dernière année d’étude diplômante en poste dans un territoire sous doté en médecins). Ce ne sont là que quelques exemples qui illustrent notre indéfectible détermination à combattre les fractures qui abîment notre pays.

Tous ces combats, nous les poursuivrons sans relâche. Jusqu’au 24 avril, la préservation de la République est notre première priorité.

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Autonomie stratégique économique de l’UE : les propositions du sénateur Montaugé à ses collègues parlementaires européens

Publié le 15 mars 2022

Le Parlement de l’État membre qui assure tous les six mois la Présidence du Conseil de l’Union Européenne (UE) peut organiser des conférences interparlementaires thématiques.

C’est ainsi que lundi 14 mars 2022 près de 100 parlementaires de toute l’Europe sont venus au Sénat, à Paris, pour débattre des moyens d’améliorer l’autonomie stratégique économique de l’Union européenne dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes.

Cette journée d’échanges a permis aux parlementaires d’exposer leurs positions sur les filières industrielles d’avenir, sur l’approvisionnement en métaux critiques et sur la souveraineté alimentaire, autour de trois invités : le commissaire européen chargé du marché intérieur Thierry Breton ; le journaliste d’investigation Guillaume Pitron, auteur de « La Guerre des métaux rares : la face cachée de la transition énergétique et numérique » ; et l’eurodéputé allemand Norbert Lins, président de la commission agriculture et développement rural du Parlement européen.

Le sénateur Montaugé, vice-président de la commission des affaires économiques du Sénat, a introduit ses 3 interventions en déclarant : « La pandémie comme l’agression russe à l’égard de l’Ukraine appellent l’Union européenne à écrire un nouveau chapitre de son histoire. Pour conforter notre modèle commun, fondé sur la démocratie et le respect des droits de l’Homme, l’Europe doit s’intégrer dans un modèle de puissance au service de la paix, des enjeux climatiques et du progrès social pour tous. »

Le sénateur Montaugé s’est exprimé sur chacun des 3 thèmes.

Sur l’autonomie stratégique dans les filières industrielles d’avenir :

Les sources d’approvisionnement en « produits stratégiques vulnérables » (semi-conducteurs, matières premières vulnérables …) doivent être davantage diversifiées et donner lieu quand c’est possible à des alliances d’approvisionnement entre États – membres. Et quand la diversification n’est pas possible, l’UE doit contribuer à la constitution de stocks stratégiques. L’UE doit aussi favoriser la recherche et l’innovation pour les intrants nécessitant des « ruptures technologiques ». Les « projets importants d’intérêt européen commun » (PIIEC) relatifs aux technologies du futur impactant le climat doivent être développées en partenariat public (UE – États) – privé.

Consulter le texte de l’intervention de Franck Montaugé

Sur l’autonomie stratégique dans les secteurs énergétique et minier :

L’Union européenne doit se doter d’une stratégie spécifique dans les secteurs énergétique et minier relatif aux terres rares. Une condition sine qua non pour atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050 et pour protéger nos économies des situations de crise comme celle que nous vivons aujourd’hui. Elle doit réformer le marché européen de l’énergie afin de découpler le prix de l’électricité de celui du gaz. En coordination avec les États, elle doit mettre en œuvre des mécanismes conjoncturels de protection permettant de garantir des prix acceptables pour l’ensemble de nos concitoyens et compétitifs pour toutes nos entreprises.

Consulter le texte de l’intervention de Franck Montaugé

Sur les défis de la souveraineté alimentaire européenne :

La souveraineté alimentaire de l’Union européenne doit aussi être garantie pour éviter une crise alimentaire majeure. Des mesures immédiates doivent être prises pour répondre aux difficultés engendrées par la guerre en Ukraine, qu’il s’agisse des coûts de production pour certains agriculteurs ou des prix à payer par les consommateurs. Dans l’urgence, les aides de la politique agricole commune pourraient notamment être réorientées vers les filières les plus en difficulté. Une action forte pourrait être également menée en matière de constitution de stocks alimentaires stratégiques. Ces mesures d’urgence ne sauraient toutefois être le prétexte d’une remise en cause des engagements pris au niveau européen en matière environnementale au travers du Green deal et de la stratégie « Farm to fork ».

Consulter le texte de l’intervention de Franck Montaugé


 

Visionner l’intégralité des débats : partie 1 et partie 2

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Déclaration en séance du groupe Socialiste, Ecologiste et Républicain à propos de l’invasion par la Russie de l’Ukraine

Publié le 3 mars 2022

Par un discours fruit d’un travail collégial de groupe, le président Patrick Kanner a exposé la position et les objectifs du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain du Sénat à propos de l’agression russe de l’Ukraine. Cette intervention s’est inscrite dans le cadre du débat prévu à l’article 50-1 de la Constitution.

Chaque groupe politique du Sénat s’est exprimé après la lecture par le Premier ministre du message du Président de la République du 25 février 2022 (consulter le compte rendu de la séance).

« Monsieur le Président, Monsieur le Premier ministre, Chers collègues,

La Fédération de Russie a décidé ce 24 février sur ordre de son Président Vladimir POUTINE, l’invasion d’un autre pays souverain, l’Ukraine, en violation du droit international.

Une guerre se déroule sous les yeux du monde. POUTINE a mis tout en œuvre pour cacher ses intentions, et désormais les morts et les blessés. Mais, le courage des Ukrainiens, au premier rang duquel le Président ZELINSKI, permet à la communauté internationale de prendre la mesure de la tyrannie mise en œuvre, celle d’un POUTINE qui est la résultante de trop nombreuses reculades. Pour ne pas employer le mot de lâchetés.  

Nous pensons à tous les Ukrainiens, aux victimes de ce conflit qui n’a pas lieu d’être. Nous pensons à celles et ceux qui se sont notamment établis en France et qui ont aujourd’hui les pires craintes pour leurs familles, leurs amis restés là-bas. Nous pensons également à la communauté française qui vit en Ukraine.

Comment ne pas y penser, nous, qui pour beaucoup sommes liés par nos récits de vie à cette Europe de l’Est si souvent malmenée à travers l’Histoire. Nos familles, ma famille, avaient pour certaines trouvé refuge en France.  Ces familles d’Europe centrale, polonaises, tchèques, slovaques, roumaines, moldaves, bulgares, ukrainiennes… ces familles baltes… ces familles russes, aussi.  Toutes ont un jour trouvé un foyer ici. Alors, à la tribune de la Haute Assemblée, nos pensées sont imprégnées d’une émotion singulière.

Nous mesurons en ces instants que la guerre n’est pas le prolongement naturel de la politique, mais bel et bien, la somme de la déraison et de la haine. Ici, sur nos bancs, nombre d’entre nous sont nés et ont grandi dans un monde coupé en deux. Dans un monde où le feu nucléaire était une hypothèque permanente… L’automne 1956 et le printemps 1968 avaient vu les cortèges d’espoirs décimés sous le poids des blindés et des bottes.

Nous ne pouvons pas rester spectateurs de la répétition de l’histoire et de ses pages sombres.

Pourtant, nous étions prévenus. Le président François MITTERRAND dans son discours d’adieux au Parlement européen, le 17 janvier 1995, nous a laissé un héritage à cultiver. Il nous l’a dit : « le nationalisme, c’est la Guerre ! ». Nous mesurons le poids de ses mots et notre engagement républicain doit être total dans la construction de l’Europe.

Et puis, ces derniers temps, jusque dans notre propre pays, nous constatons la tentation d’opposer les Français entre eux, ou d’attiser les communautés entre elles. Nous combattrons cela avec la même énergie !

Ce que nous observons rigoureusement, c’est que le patriotisme ne se mesure pas aux harangues et aux coups de menton. Ceux, qui crient fort à une pseudo identité surannée, sont aux abonnés absents lorsqu’il s’agit de tenir le drapeau. En cela, ils ne sont que les héritiers de ce que la France a produit de pire à travers son Histoire.

Nous le disons clairement, lorsque l’on se revendique français, enfant du pays des Lumières, il n’y a pas de place possible pour une parole politique dont le projet est justement la destruction méthodique de la Liberté.

Je le dis clairement : face à POUTINE, il n’y a pas de doute !

Pas de doute. POUTINE s’attaque à toutes les libertés, de conscience comme d’expression. Il s’attaque désormais au principe fondamental de la Liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes. Principe qui ne peut être apprécié dans une géométrie variable et opportuniste, n’en déplaise à certains « anciens » amis français de POUTINE. POUTINE réveille en cela, de vieux démons. Ceux d’une Europe en Guerre permanente. Ceux d’un continent qui prenait les armes tous les 30 ans. Nous le redisons ici, le projet de renaissance des anciens Empires sur la scène internationale est l’une des sources les plus inquiétantes pour la stabilité du monde et pour la paix.

La Mémoire de deux guerres mondiales a conduit l’humanité à se doter d’organisations internationales. D’abord, pour éviter que les attitudes expansionnistes et paranoïaques de quelques leaders ne débouchent sur de tels drames. Ce sont ces souvenirs que POUTINE omet volontairement dans le récit révisionniste de l’Histoire qu’il souhaite imposer. Au passage, voilà où peut mener un roman national où la falsification remplace le travail des historiens. 

POUTINE est un prédateur et l’Ukraine n’est que la première marche de son projet impérialiste.

A travers POUTINE et sa décision, nous voyons, le pire de ce que peut offrir un régime dictatorial. Mais, il n’y a pas de fatalité. Le meilleur de la Russie est dans le cœur du peuple russe. Je veux saluer le courage de ces femmes et de ces hommes qui sont sortis manifester à Moscou, à Saint-Pétersbourg, jusqu’en Sibérie. A Minsk aussi, malgré le danger représenté par l’interdiction du pouvoir. Je salue aussi le mouvement sportif et le mouvement culturel qui ont su prendre leurs responsabilités. Nous devons dire au peuple russe, trop souvent manipulé, que la France, l’Union européenne et le monde se tiendront aussi à leur côté pour reconstruire la Paix le moment venu.  

Oui, nous voulons la Paix, la tempérance, la sérénité pour notre génération et les générations futures. Ici et partout dans le monde !

Les opinions publiques nous le rappellent. Et c’est grâce au soutien des opinions publiques que l’Union européenne avance comme elle ne l’avait pas fait depuis si longtemps.

Nous savons aujourd’hui, à l’épreuve des faits, que l’Europe de la défense ne doit plus être un vœu pieux. Sans porter atteinte à la souveraineté des États membres, elle est le garant d’une véritable diplomatie européenne.  Elle en représente la crédibilité et l’indépendance.

Le projet Européen doit être réécrit, y compris à l’aune de la pensée de ses pères fondateurs, plus que jamais d’une terrible actualité.

La mobilisation des peuples libres est réelle pour la Paix. Celle du peuple Ukrainien en particulier doit être entendue. Nous devons nous entendre et vite sur sa demande d’adhésion à l’Union européenne et trouver ensemble les voies et moyens appropriés qui nous permettront d’y répondre. Mais d’ores et déjà, je propose que nous accueillions les réfugiés Ukrainiens dans les meilleures conditions possibles en leur donnant, provisoirement, les mêmes droits que ceux détenus par les citoyens européens, afin qu’ils puissent se reconstruire un futur.

Oui, la France devra prendre toute sa part dans la mise en œuvre de la directive de 2001 sur la protection temporaire. 7 millions de personnes seraient concernées selon l’Union européenne. Je pense à ces femmes, à ces enfants, à ces personnes âgées et je dénonce ici l’ignominie des propos tenus hier matin par l’un des candidats d’extrême droite à la présidentielle française.

Face au déferlement militaire, les mesures prises doivent être implacables. Nous demandions l’interruption pour la Russie du système SWIFT, cela se réalise. Nous exigions, l’arrêt de la diffusion Russia TODAY et Sputnik et des dispositifs d’intoxication de l’information par le Kremlin, l’Europe le fait. Nous sollicitions l’envoi d’équipements et de matériel pour aider la résistance ukrainienne, le gouvernement s’y engage. 

A ce stade, les sanctions sont là. Certains discutent de leur efficacité réelle. Pour notre part, nous considérons qu’elles sont nécessaires.

Nous demandons également au Gouvernement de prendre l’engagement, ici, de ne pas reconnaître s’il devait advenir un pouvoir fantoche en Ukraine, marionnette de la Russie.

Ces sanctions sont nécessaires même si elles demanderont des efforts en retour. Nous devons les anticiper dès aujourd’hui. Toutes les inégalités sociales, qui sont déjà insupportables, pourraient s’accentuer, si on ne s’y attaque pas avec détermination. Pour compenser les conséquences économiques de décisions que nous avons soutenu, attelons-nous dès maintenant à construire un bouclier de justice sociale qui protégera les Français, particulièrement les plus fragiles. Y compris en demandant un effort exceptionnel aux ménages qui ont le plus profité de ce quinquennat.

Cette question sociale n’est pas que conjoncturelle. Il faut avoir conscience que les inégalités sont le creuset des crises à venir, comme le sont aussi les questions environnementales et énergétiques. Nous devons prendre dès aujourd’hui la mesure des défis qui sont devant nous et agir sans délai comme nous presse le dernier rapport du GIEC qui nous alerte sur les conséquences déjà irréversibles du réchauffement climatique.

Je le disais, personne sur ces bancs comme partout ailleurs, personne ne veut la guerre. Nous recherchons le retour à la Paix. Les Pays Baltes, les Balkans et l’ensemble des pays en proximité géographique avec la Russie doivent savoir que nous sommes à leurs côtés.

Cet engagement pour la paix va de pair avec la confiance dans nos armées. Mon groupe a toujours soutenu le renforcement de nos capacités afin que celles-ci aient les moyens opérationnels pour mener toutes leurs missions de protection. Vous pouvez compter sur nous pour continuer dans cette voie. Je salue d’ores et déjà l’engagement de nos militaires, prêts à toute éventualité. Je leur exprime mon profond respect.

Car tout démontre que c’est dans le rapport de forces, y compris militaire avec POUTINE que la voie de la diplomatie pourra être retrouvée. Lui seul nous oblige à réagir ainsi. Ses crimes contre les civils en Ukraine relèveront aussi un jour de la cour pénale internationale. La France devra accompagner cette juste saisine.  

Aucun traité ne saurait être arraché par la force. C’est d’égal à égal, sous la protection de l’ensemble de la Communauté internationale rassemblée au sein de l’Organisation des Nations Unies, que l’Ukraine et la Fédération de Russie doivent définir les modalités de leur coexistence.

Je souhaite enfin attirer l’attention sur la nécessité du respect du Parlement. Nous sommes une démocratie, c’est aussi notre différence. L’Exécutif a un devoir d’information du parlement en cette période de crise. Sur la question des moyens apportés à l’Ukraine, tant militaires qu’humanitaires, sur les modalités d’accueil des réfugiés en France, sur les positions prises dans les différentes organisations internationales, de tout ce qui est mis en œuvre, à chaque instant, le Parlement doit être informé et ne pas attendre de découvrir dans la presse, la succession des évènements. Monsieur le Premier ministre, nous vous faisons confiance et  nous siégerons tous les jours si cela est nécessaire.

Plus que jamais, nous voulons souligner le multilatéralisme comme outil de conquête de la Paix et du progrès pour l’ensemble des peuples du Monde.

Au nom de mon groupe, au nom du parti qui est le mien, je veux dire, comme Sénateur socialiste, comme citoyen, qu’avant toute considération, à l’instar de tous les français, nous sommes républicains. Nous croyons à la force, à la sagesse et à la beauté de la République. Ce projet de fraternité universelle que la Nation s’est choisi il y a plus de deux siècles et auquel la Nation a régulièrement démontré son attachement, notamment lors de la 2nd guerre mondiale.

Plus que jamais, dans la tempête et devant les incertitudes, nous affirmons que nous défendrons cette flamme car elle est un phare dans le monde.  En ce sens, sans rien concéder ni de la richesse de nos différences, ni de la puissance du débat démocratique, nous prenons l’engagement de travailler avec détermination et vigilance, dans l’Unité républicaine pour parvenir à passer tous ensemble, cette épreuve pour la France, pour l’Europe et pour le Monde.  

L’Ukraine nous oblige. L’Ukraine martyre, mène un combat à mort pour la liberté, pas que la sienne mais aussi la nôtre.

Permettez-moi de saluer l’extraordinaire bravoure et peut-être le sacrifice suprême du Président Zelinski qui, ce midi, dans un échange avec les parlementaires européens a proclamé, je le cite, « Ne nous lâchez pas ! La lumière doit vaincre l’obscurité ! Gloire à l’Ukraine ! ».»

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Non à l’initiative LREM de fragilisation du gavage traditionnel, socle de l’excellence de la filière gras

Publié le 3 février 2022

Le député LREM, Loïc Dombreval a déposé à l’Assemblée nationale le 21 décembre 2021 une proposition de loi visant à élargir l’appellation « foie gras » aux productions de foie gras réalisées sans prise forcée d’aliments. Cette initiative parlementaire consiste à modifier l’article L. 654‑27‑1 du code rural et de la pêche maritime qui définit juridiquement le « foie gras », en autorisant qu’il puisse être produit « avec ou sans gavage ».

La motivation de ce texte législatif se fonde sur des positions militantes développées dans un argumentaire qui ignore la réalité de la production de foie gras.

Face à ces discours partiaux, il semble alors nécessaire de rappeler qu’un foie gras est le foie sain d’un canard (ou d’une oie) adulte. L’élevage de ces animaux se déroule en plusieurs phases sur 14 semaines en moyenne, délai dans lequel le gavage progressif en fin de cycle ne dure que deux semaines.

Alors que la législation en vigueur permet de lutter contre les pratiques frauduleuses et d’éviter la concurrence déloyale avec des produits moins qualitatifs, la reconnaissance officielle des méthodes (encore expérimentales et aléatoires) « sans gavage » conduirait à déréglementer le cahier des charges de production du foie gras. Cette dérégulation laisserait le champ libre à des produits à base de foie non gavés, souvent maigres. La garantie d’un produit respectant certaines modalités d’abattage, des normes de poids du foie et plus largement de qualité risquerait de ne plus être assurée, empêchant le consommateur de faire un choix éclairé.

Pour ces différentes raisons, le sénateur Montaugé s’oppose foncièrement à la proposition du député Dombreval et de ses collègues visant à élargir l’appellation « foie gras » aux productions de foie gras réalisées sans gavage « traditionnel » car elle représente une menace pour toute la filière et les savoir-faire ancestraux dont les éleveurs du Gers notamment sont les dépositaires et les ambassadeurs.

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Le rôle de la « commission des affaires économiques » dans la désignation du président de l’autorité de la concurrence – Audition du candidat sur le rapport de Franck Montaugé

Publié le 19 janvier 2022

Par son article 13, la Constitution de la 5ème République, confère au Parlement français (Assemblée nationale et Sénat) la mission d’émettre un avis sur les nominations par décret du Président de la République à certains emplois et fonctions (*). En raison de l’importance de ces emplois et fonctions, ces étapes de validation ou de refus par les représentants élus contribuent à garantir les droits et les libertés ou la vie économique et sociale de la Nation.

En vertu de cette procédure, la commission des affaires économiques (CAE) du Sénat a auditionné mercredi 12 janvier 2022, Monsieur Benoît Coeuré, candidat à la présidence de l’Autorité de la concurrence. Cette audition a donné lieu à un vote à bulletin secret à l’issue de la réunion. L’Assemblée nationale a quant à elle procéder à la même audition, le même jour à 11 h 30. Le dépouillement des votes à l’issue de ces deux auditions s’est ensuite déroulé simultanément. Il ne peut être procédé à la nomination si l’addition des votes négatifs dans chaque commission représente au moins trois cinquièmes des suffrages exprimés au sein des deux commissions.

En tant que rapporteur pour le compte de la CAE, le sénateur Montaugé a interrogé Monsieur Benoit Coeuré sur différents champs d’intervention de l’Autorité de la concurrence. Cette autorité administrative indépendante est chargée de faire respecter les règles du jeu de la concurrence en France, elle apporte son concours au fonctionnement concurrentiel des marchés aux échelons européen et international. Elle joue un rôle majeur dans la lutte contre les ententes et les abus de position dominante ainsi que dans le contrôle des opérations de fusion-acquisition, c’est-à-dire les concentrations. En outre, elle peut donner son avis, sur saisine ou de sa propre initiative, sur les projets de texte ou de réforme envisagés par le Gouvernement ou sur toute question de concurrence utile au débat public.

L’un des plus importants défis auquel doit faire face l’Autorité depuis plusieurs années est bien entendu l’explosion du numérique qui bouleverse fortement la façon d’appréhender les sujets de concurrence. C’est en partie sur ce sujet que se sont portées les questions de Franck Montaugé à l’attention du candidat. L’articulation entre institutions de contrôle européenne et nationale a également été évoquée tout comme les enjeux de concurrence dans les domaines des médias, de l’environnement, de l’informatique…

A l’issue du dépouillement des votes au sein des deux Chambres, la nomination de Monsieur Benoit Coeuré a été approuvée.

 


Consulter ICI le texte de l’intervention en commission du sénateur Montaugé.

Visionner la captation vidéo de l’audition à l’adresse suivante : http://videos.senat.fr/video.2697284_61dcc12d3beb3.autorite-de-la-concurrence—audition-controle-article-13?timecode=2369650.

(*) La loi organique du 23 juillet 2010 et la loi du 23 juillet 2010 relatives à l’application du cinquième alinéa de l’article 13 de la Constitution enjoignent aux commissions permanentes de l’Assemblée nationale et du Sénat d’émettre un avis sur certaines nominations relevant du Président de la République : membres du Conseil constitutionnel, personnalités qualifiées siégeant au Conseil supérieur de la magistrature et du Défenseur des droits… Ainsi qu’une cinquantaine de postes au sein d’entreprises publiques, établissements publics ou autorités administratives indépendantes :

  • Président-directeur général d’Aéroports de Paris
  • Président du conseil d’administration de l’Agence de financement des infrastructures de transport de France
  • Directeur général de l’Agence française de développement
  • Président du conseil d’administration de l’Agence française pour la biodiversité
  • Président du conseil d’administration de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie
  • Directeur général de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs
  • Directeur général de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine
  • Président de l’Autorité de la concurrence
  • Président de l’Autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires
  • Président de l’Autorité des marchés financiers
  • Président de l’Autorité des normes comptables
  • Président de l’Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières
  • Président de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes
  • Président de l’Autorité de régulation des jeux en ligne
  • Président de l’Autorité de sûreté nucléaire
  • Gouverneur de la Banque de France
  • Directeur général de la Caisse des dépôts et consignations
  • Président du conseil d’administration du Centre national d’études spatiales (Lire ICI)
  • Président du Centre national de la recherche scientifique
  • Président du Comité consultatif national d’éthique
  • Administrateur général du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives
  • Président du collège de la Commission de régulation de l’énergie
  • Président de la Commission du secret de la Défense nationale
  • Président de la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement
  • Président de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques
  • Président de la Commission nationale de l’informatique et des libertés
  • Président de la Commission nationale du débat public
  • Président de la Commission prévue au dernier alinéa de l’article 25 de la Constitution
  • Président du directoire du la Compagnie nationale du Rhône
  • Président du Conseil supérieur de l’audiovisuel
  • Président de la Compagnie nationale du Rhône
  • Contrôleur général des lieux de privation de liberté
  • Président-directeur général d’Électricité de France
  • Président-directeur général de la Française des jeux
  • Président du Haut Conseil des biotechnologies
  • Président du Haut Conseil du commissariat aux comptes
  • Président du collège du Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur
  • Président de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique
  • Président du collège de la Haute Autorité de santé
  • Président de l’Institut national de la recherche agronomique
  • Président de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale
  • Directeur général de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire
  • Directeur général de Pôle emploi
  • Médiateur du crédit aux candidats et aux partis politiques
  • Président-directeur général de Météo-France
  • Directeur général de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides
  • Directeur général de l’Office national des forêts
  • Directeur général de Bpifrance
  • Directeur du conseil d’administration de La Poste
  • Président-directeur général de la Régie autonome des transports parisiens
  • Présidence du conseil de surveillance, président du directoire et président délégué du directoire de la Société nationale des chemins de fer français
  • Président du conseil d’administration de Voies navigables de France

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