Franck Montaugé

Sénateur du Gers

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Plaidoyer pour la science au festival d’Astronomie de Fleurance

Publié le 6 août 2019

Invité le 2 août dernier à participer à l’inauguration du 29e festival d’Astronomie de Fleurance, le sénateur du Gers Franck Montaugé s’est exprimé sur le thème de la science et de la place que lui accorde notre société. Voici le texte du discours prononcé:

“Dans un monde en profonde mutation, la science joue un rôle prépondérant et la place comme les moyens que la Nation lui accorde est une question politique majeure. C’est pour moi un motif de préoccupation, dans un contexte où l’arbitrage entre le court terme et le long terme se termine souvent au détriment du monde de demain, monde à construire sur des bases de pensées novatrices sur bien des sujets, dans le contexte de l’anthropocène (1) et des processus néguentropiques (2) qu’il appelle certainement.

On sait par exemple la qualité de l’école de mathématiques française, on connaît l’excellence de nos filières d’enseignement supérieur. La question est aujourd’hui de garder nos talents dans un contexte d’offre et de demande sur le marché de la matière grise qui n’est financièrement pas en notre faveur ! C’est un point important qui ressort des travaux d’une commission d’enquête sénatoriale sur la souveraineté numérique que je préside en ce moment. Nous publierons notre rapport en octobre prochain.

Notre capacité, en tant qu’État-Nation et dans le cadre européen, à être et à demeurer une puissance de création dans ce domaine du numérique, conditionnera notre place en Europe et dans le monde. Par exemple et entre autres sujets, des moyens que nous consacrerons à très court terme à la formation et au financement de thésards, des data scientists par exemple, dépendra largement notre capacité à peser dans le concert économique international et à répondre aux besoins de notre population. Si nous ne sommes pas à la hauteur, la colonisation intérieure, celle des esprits et de notre économie, sera inéluctable. L’accès public aux données de masse, dont les données scientifiques, est aussi un enjeu et la question de la disponibilité des données, source potentielle de valeur, doit être traitée politiquement à un niveau adapté. Mais l’avènement du numérique appelle aussi le pas de côté, le recul critique salutaire sur ce qu’il est, ce qu’on en fait et ce qu’il nous fait. Petite illustration de ce questionnement:

Il y a quelques mois, grâce à André Daguin, Michel Casse et quelques autres grands intellectuels que je salue, nous recevions dans le Gers le philosophe, linguiste et philologue Heinz Wismann auteur, entre autre, d’un ouvrage intitulé Penser entre les langues. D’une certaine manière Heinz Wismann nous dit dans cette réflexion la subtilité et la richesse créatrice, inépuisable, des langues, jusque dans leurs imperfections. Leur pouvoir de Liberté aussi. Prenons garde, avec et grâce à quelques philosophes de la technique qui nous y invitent, à ce que les traducteurs qui vont envahir sous peu le marché ne taillent la langue jusqu’à l’os comme le disait en substance George Orwell dans sans roman 1984.

Bruno Monflier, président du festival d’Astronomie.

L’attrait pour des études scientifiques a aussi régressé dans notre pays au cours des années passées est c’est un motif d’inquiétude. Alors merci pour le travail que certains d’entre vous, je pense à Bruno Monflier, font à longueur d’année auprès de nos jeunes pour donner le goût et entretenir cette flamme qui brule toujours au cœur de l’enfant avide de comprendre le monde. J’ai pu le mesurer en tant que maire d’Auch. En mettant dans la bouche de Pantagruel que Science sans conscience n’est que ruine de l’âme, Rabelais nous dit que l’humanité ne doit pas échapper à l’homme. C’est peut-être la grande question de notre temps, depuis 1945 plus encore ? Et je crois que le festival de Fleurance répond chaque année, dans la diversité des thèmes abordés, à cette question majeure.

Le grand mathématicien français Jean Dieudonné (membre de l’équipe Bourbaki) a écrit dans les années 80 un très beau livre de vulgarisation dont le titre pourrait presque résumer l’esprit du festival d’Astronomie de Fleurance: Pour l’honneur de l’esprit humain. Merci à vous tous pour l’honneur que vous rendez à l’esprit humain ! Bon festival !”


1- Anthropocène: l’ère de l’Homme, est un terme relatif à la chronologie de la géologie proposé pour caractériser l’époque de l’histoire de la Terre qui a débuté lorsque les activités humaines ont eu un impact global significatif sur l’écosystème terrestre. — source Wikipedia

2- Néguentropie: le contraire de l’entropie, terme qui caractérise le degré de désorganisation, ou d’imprédictibilité du contenu en information d’un système. La néguentropie est l’entropie négative. Elle se définit par conséquent comme un facteur d’organisation des systèmes physiques, biologiques, et éventuellement sociaux et humains, qui s’oppose à la tendance naturelle à la désorganisation (entropie). — source Wikipedia

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Jazz in Marciac, fierté du Gers et des Gersois

Publié le 8 août 2016

© FRANCIS VERNHET
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© FRANCIS VERNHET
© FRANCIS VERNHET
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© FRANCIS VERNHET

billet_carreEntendre, comme j’en ai eu l’occasion la semaine passée, des musiciens de classe internationale tels que Kyle Eastwood ou Avishai Cohen dire devant un parterre de six mille personnes que Jazz in Marciac est aujourd’hui le meilleur festival de jazz du monde est un motif de très grande fierté pour tous les Gersois. Comme on a pu le lire ou l’entendre sur tous les médias les plus sérieux et réputés de notre pays, la trente-neuvième édition du festival Jazz in Marciac est l’une des plus réussies tant sur le plan artistique que sur celui de la fréquentation. Qu’un pianiste aussi légendaire d’Ahmad Jamal préserve pour Marciac le seul déplacement annuel que son grand âge lui permet est la plus belle récompense que puissent espérer les organisateurs d’un événement qui a acquis, depuis plusieurs années déjà, une dimension mondiale.

Ce résultat exceptionnel est le fruit de l’engagement exemplaire d’une équipe autour d’un homme audacieux, Jean-Louis Guilhaumon, et d’une idée forte: faire de la culture un outil de développement du territoire. Alors que le festival bat encore son plein, je tiens à rendre hommage à Jean-Louis Guilhaumon, le bâtisseur de cette réussite culturelle, mais aussi éducative, économique et sociale. A Marciac, la passion du jazz n’est pas qu’un plaisir de l’été, c’est aussi ce qui construit l’avenir, ce qui a consolidé -et sans doute sauvé- le collège, ce qui créé de l’activité, qui ramène de la population et donne du sens à toute l’action publique locale.

La réussite de Jazz in Marciac profite également à l’ensemble du département et apporte des retombées non négligeables aux départements voisins des Hautes-Pyrénées ou des Pyrénées atlantiques. En drainant chaque année pendant deux semaines des dizaines de milliers de spectateurs, le festival est une locomotive de l’industrie touristique du Gers. Il est une carte de visite que chaque Gersois ambassadeur de son département peut exhiber avec fierté.

Franck Montaugé

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Ciné 32: plaidoyer pour une éducation populaire

Publié le 10 octobre 2015

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Franck Montaugé, lors de son intervention, mercredi soir à Ciné 32. ©franckmontauge.fr

S’exprimant dans le cadre de l’ouverture du festival de cinéma Indépendance(s) et création, le sénateur-maire d’Auch Franck Montaugé a plaidé pour la défense et la promotion de l’éducation populaire, un concept qui est au coeur de l’action de l’association Ciné 32 organisatrice du festival, et qui guide aussi la politique culturelle de la ville et de l’agglomération.

“Quel plaisir de pouvoir distinguer et de féliciter tous ceux qui font Ciné 32 à longueur d’année en rappelant qu’en 2014 plus de 200 000 spectateurs ont découvert ici des œuvres de natures très diverses, de l’art et essai le plus exigeant aux plus grands succès commerciaux”, s’est exclamé le maire d’Auch qui fait un parallèle entre cet événement désormais cher au coeur des Auscitains et le festival Jazz in Marciac mondialement connu. “A la base de la réussite de Ciné 3 et de Jazz in Marciac, il y a une conception philosophique du citoyen et des droits de l’Homme.  Cette philosophie place le jeune d’abord, l’adulte ensuite, au centre du dispositif républicain par la formation, laïque, et l’accès à la culture”, dit-il.

“C’est aussi parce que nous partageons et que nous souhaitons donner corps à ces idéaux que la ville d’Auch hier et l’agglomération du Grand-Auch aujourd’hui soutiennent ce mouvement et l’action culturelle en général, par la sanctuarisation du budget de la culture, et cela malgré les difficultés des temps actuels, ajoute Franck Montaugé. Auch, dit-il, revendique son statut de ville de culture. Parce qu’elle est une ville de patrimoine, patrimoine dont nous prenons le plus grand soin car il est un formidable outil de développement ; parce qu’elle est aussi une ville de festivals populaires : outre le vôtre, je veux citer bien sûr le festival Circa ou encore le festival Eclats de Voix qui met la musique classique à la portée du plus grand nombre. Parce qu’elle a aussi un musée qui multiplie les initiatives auprès des jeunes publics notamment, et fourmille d’idées pour faire progresser son attractivité.”

Et Franck Montaugé de citer Paul Harvois, le fondateur du Grep, le groupe de recherche pour l’éducation et la prospective: Former des êtres libres, responsables et autonomes, capables d’analyser et de s’exprimer, solitaires et solidaires, préférant l’être à l’avoir, heureux si possible dans leur couple, dans leur maison, dans leur cité, dans la communion avec la création … “C’est à cela que l’action publique et les moyens publics doivent contribuer, dit-il. En tout cas c’est le sens que nous voulons donner à notre politique culturelle.”

“Alors parce qu’il a été un homme extraordinaire, qu’il a écrit, avec d’autres, de 1936 à 1939 une page exceptionnelle, par son progressisme, de l’histoire du XXe siècle,  qu’il avait placé l’éducation et la culture au centre de son projet  politique, qu’il a marqué l’histoire du cinéma en créant un des plus grands festival au monde, et que pour tout cela et bien d’autres choses il est entré au Panthéon de la République en mai dernier, je voudrais placer cette édition de votre festival sous la figure bienveillante, généreuse et oh ! Combien éclairante et signifiante de Jean Zay. Dans éducation populaire comme dans Front populaire, il y a peuple, le mot peuple, le concept de peuple qui interroge aujourd’hui, dans ces temps de difficulté, de mise ou de remise en question, parfois de délitement de la société.”

“Jean Zay serait fier, j’en suis sûr, de constater que ses idéaux vivent toujours grâce à des démarches comme la vôtre, grâce à ce qu’apporte Ciné 32, notamment par son festival, à la vie intellectuelle et sociale, auscitaine comme gersoise”, ajoute Franck Montaugé s’adressant aux membres de Ciné 32, à leur président Alain Bouffartigues, mais également au cinéaste Robert Guédiguian venu présenter son dernier film consacré à la mémoire du génocide des Arméniens: “Comme moi, dit-il, il se serait réjoui de découvrir dans quelques instants le film d’ouverture de la 18e édition du festival de cinéma gersois. Le film d’un très grand artiste, servi par des comédiens et des techniciens de grands talents, qui nous interroge à travers toute son œuvre sur cette notion éminemment politique et que je crois plus que jamais d’actualité qu’est le Peuple.”

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