Désertification
Le sénateur Montaugé interpelle une nouvelle fois le ministre de la Santé pour mettre en œuvre un dispositif de lutte contre les déserts médicaux voté depuis 2019 !
Faisant suite au constat alarmant de l’association des médecins du secteur d’Auch (Amsa) relatif à l’évolution de la démographie médicale du bassin de vie d’Auch, le sénateur Franck Montaugé a interpellé le ministre de la Santé par courrier et posera, dans les jours prochains, une question orale au Gouvernement sur ce sujet.
Dans son courrier, il rappelle que le groupe socialiste et républicain du Sénat, dont il est membre, avait proposé dans le cadre du débat sur la loi relative à l’organisation et à la transformation du système de santé, un amendement qui introduisait un dispositif permettant d’affecter pour 6 mois de stage des internes en fin de cursus en zones caractérisées par une offre de soins insuffisante ou par des difficultés dans l’accès aux soins (Lire ICI, ICI et ICI).
Si ce dispositif a bien été inscrit dans la loi, Franck Montaugé fait observer dans son courrier « qu’aucun des gouvernements qui se sont succédé depuis 2019 n’a publié le décret d’application organisant le déploiement d’étudiants en médecine dans les déserts médicaux. »
Le sénateur Montaugé indique que « ces mesures permettraient pourtant de densifier l’offre de soins dans nos territoires en voie ou en situation de désertification médicale, de renforcer la formation des étudiants en médecine et leurs liens avec ces territoires d’accueil. Et cela sans qu’ils soient obligés de demeurer sur ces territoires une fois leur stage effectué. »
Soulignant la gravité de la situation, il demande au ministre de la Santé s’il compte prendre le décret d’application de cette loi et quels moyens l’État envisage de mettre en œuvre pour pallier ce déficit de médecins, tout particulièrement dans le Gers et sur le bassin de vie-santé d’Auch.
Le sénateur Montaugé interroge le commissaire européen à l’agriculture Janusz Wojciechowski sur le soutien de l’Europe aux territoires de polyculture-élevage en « zones intermédiaires »
Franck Montaugé a participé ce mercredi 1er mars à l’audition, par la commission des affaires européennes du Sénat, de Monsieur Janusz Wojciechowski, commissaire européen à l’agriculture. Il a ainsi pu interpeller ce dernier au sujet des zones intermédiaires.
« Monsieur le Commissaire,
Dans le contexte économique et climatique que nous connaissons, le devenir des territoires de polyculture – élevage est en question, en France et ailleurs en Europe.
Sur ces territoires soumis à des caractéristiques pédoclimatiques et topographiques souvent très contraignantes et qui affectent négativement le rendement des productions, le risque est que l’activité agricole disparaisse avec la vie, économique – sociale – culturelle, tout court.
Un processus de désertification – à bas bruit – est en cours ! On le constate déjà trop souvent sur des pans entiers du territoire pour lesquels la viabilité de l’activité agricole est en question !
La Commission envisage-t-elle de faire évoluer le règlement n°1305/2013 relatif aux zones défavorisées (ZD), en termes d’accessibilité, d’éligibilité des exploitations agricoles concernées et dans le cadre de budgets alloués maximisés pour être efficaces ?
Il en va, ici aussi, de la faculté de pouvoir transmettre les exploitations concernées, le moment venu, à des jeunes agriculteurs notamment.
Alternativement ou en complément, la Commission prévoit-elle la conception et la mise en œuvre d’un règlement de type « zones intermédiaires* » (ZI) pour sauver ces zones de polyculture-élevage en grandes difficultés du point de vue économique, social et environnemental ? »
Le commissaire européen à l’agriculture a reconnu la pertinence et l’enjeu de la question et de ses conséquences pour les territoires de polyculture-élevage. Compte tenu de la complexité du sujet, il s’est engagé à y répondre rapidement par écrit. Dont acte ! Le sénateur Franck Montaugé rendra compte de cette réponse très attendue.
* « zones intermédiaires » dans le sens : entre territoires aux terres de rendements historiques élevés souvent de type « grandes cultures » et « zones de montagnes » pour lesquelles des réponses politiques adaptées ont été apportées pour sauver le pastoralisme par exemple. Les territoires de piémonts, dont le Gers fait partie, devraient répondre à la définition de « zone intermédiaire ».
