Le sénateur Montaugé et les membres de la commission des affaires économiques du Sénat auditionnaient ce mercredi 18 juin 2025, Luc JULIA. Ingénieur et informaticien franco-américain, spécialisé dans l’intelligence artificielle, il est l’un des concepteurs de l’assistant vocal « Siri ». Ancien vice-président de Samsung, il est, depuis 2021, directeur scientifique de Renault (Retrouver ICI la captation intégrale de l’audition).
Dans le cadre de cette audition, le sénateur Montaugé a interrogé Luc Julia sur les enjeux « politiques » de pouvoir liés à l’intelligence artificielle (IA). Son interrogation part du constat que, depuis la montée en puissance des technologies du numérique, « le pouvoir est dans le code », et que l’IA renforce aujourd’hui ce pouvoir.
A partir de la pensée de Montesquieu qui écrivait : « Pour qu’on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir », Franck Montaugé demande :
- Si l’IA peut entraîner des abus de pouvoir, notamment dans la vie démocratique et publique ?
- Quel rôle le politique doit jouer face à ces risques ?
- Et si l’IA pourrait aussi devenir un outil de contrôle des dérives qu’elle pourrait elle-même engendrer ?
Dans sa réponse, Luc Julia défend une régulation intelligente et éclairée, partant des faits, donc fondamentalement différente du règlement européen sur l’IA « AI Act » qui repose sur une analyse de risques a priori. Luc Julia privilégie une régulation basée sur la compréhension technique de l’IA et sur des choix politiques responsables à tous les niveaux, du national au mondial, en passant, pour nous Français, par l’Europe.