
Franck Montaugé et les sénatrices et sénateurs du groupe Socialiste, Ecologiste et Républicain (SER) se sont opposés au projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2026 examiné au Sénat. Le texte adopté hier en séance revient sur plusieurs progrès sociaux obtenus à l’Assemblée nationale et introduit des mesures d’austérité qui pèsent sur les ménages les plus fragiles, les personnes malades et les travailleurs.
Le système de sécurité sociale français est en grande difficulté, les défis de l’accès aux soins pour toutes et tous sur tout le territoire sont immenses et l’hôpital public est à bout de souffle. Le sénateur Montaugé et ses collègues ont émis des propositions en faveur d’un budget responsable, avec des recettes supplémentaires. Ils ont refusé toute régression sociale, défendant l’investissement dans les services essentiels et un budget qui protège réellement tous les Français.
Le texte initial présenté par le Gouvernement n’apportait pas les réponses adaptées aux enjeux du système de soins. En l’amendant et en le validant, la majorité sénatoriale a confirmé cette orientation. Le retour du gel des prestations sociales et des pensions, la taxation des mutuelles, la suppression d’une contribution additionnelle des revenus du capital via la CSG et le rétablissement de la réforme des retraites de 2023 illustrent la dégradation entérinée par ce vote.
Pour Franck Montaugé, cette copie budgétaire s’oppose aux principes de la sécurité sociale : participer selon ses moyens, bénéficier selon ses besoins. Elle propose l’inverse et fragilise les plus vulnérables de nos concitoyens. Dans ce contexte, le sénateur Montaugé a rejeté l’Objectif national de dépenses d’assurance maladie* (Ondam) tel que fixé dans le projet de loi, estimant qu’il ne reflète pas les besoins réels du système de santé.
Une commission mixte paritaire associant députés et sénateurs s’est réunie hier soir. Elle s’est avérée non conclusive. Aucun accord n’ayant été trouvé, les députés reprendront l’examen de ce projet de loi sur la base de la version adoptée lors des débats au Sénat.
* objectif de dépenses à ne pas dépasser en matière de soins de ville et d’hospitalisation dispensés dans les établissements privés ou publics, mais aussi dans les centres médico-sociaux.
